La pérennisation d’un développement international nécessite de mettre à niveau les compétences de son entreprise. En effet, pour tenir la distance et assurer une réelle présence sur les marchés étrangers, un bon relai en local avec un agent, un apporteur d’affaire, un distributeur ou une filiale n’est pas toujours suffisant. Il faut généralement que l’entreprise française complète ses compétences pour répondre aux problématiques spécifiques qui ne manqueront pas d’apparaître.
Une étude de mars 2012 du Centre d’analyse stratégique attaché au Premier Ministre confirme après une étude statistique approfondie que « l’internationalisation des entreprises, sous toutes ses formes, est associée à une plus grande qualification de la main-d’œuvre ».
En effet, exporter ou importer nécessite d’avoir à ses côtés des collaborateurs ayant la capacité de traiter des problématiques complexes notamment en matière de logistique, de commerce international et de financement. De surcroît, chacun sait que négocier avec des distributeurs ou des clients étrangers est difficile du fait de l’éloignement géographique, des différences culturelles et de la barrière des langues. Enfin, nous l’avons évoqué à plusieurs reprises dans nos articles précédents, l’export va généralement de pair avec une politique dynamique en matière d’innovation. Il faut adapter ses produits ou en développer de nouveaux ou encore réduire les coûts de production pour obtenir des éléments différenciant suffisamment solides afin de faciliter la pénétration du marché ciblé. Cela nécessite donc souvent un renforcement de la R&D, de l’industrialisation et du marketing.
Les besoins en ressources humaines des entreprises internationalisées sont donc très larges.
Dans un premier temps, pour éviter d’alourdir prématurément les coûts fixes de l’entreprise, ces nouvelles compétences pourront être trouvées en partie à l’extérieur, notamment auprès de prestataires spécialisés dans le commerce international et chez vos sous-traitants.
La mise à niveau des compétences doit être faite de manière collective et ordonnée. En effet, un phasage précis, pouvant paraître rébarbatif, reste le meilleur allié pour mettre en œuvre les formations, les prestataires extérieurs ou les recrutements idoines.
Il faut dans un premier temps déterminer les compétences nécessaires à l’exécution de la feuille de route définie lors de la préparation de votre projet (voir notre livre blanc « Etape 1. Sécuriser votre projet international »). Généralement l’ensemble des grandes fonctions de l’entreprise est concerné par ce travail. Du commercial à la production en passant par les services support, chaque département doit déterminer avec l’aide du service RH ou d’un conseil extérieur les compétences essentielles à acquérir pour déployer les moyens supplémentaires indispensables à la pérennisation du développement international. Ce travail nécessite une analyse précise de chaque poste concerné par le projet.
Sur la base de ce travail, un plan de mise à niveau exhaustif détaillant les formations, les recrutements et les externalisations nécessaires par fonction et par service doit être formalisé.
Croire qu’un projet export nécessite l’arrivée de dix personnes supplémentaires au sein de l’entreprise du jour au lendemain est inexact. Lors du démarrage, il est préférable de mettre en place des formations spécialisées et de compléter avec des compétences extérieures qui pourront répondre rapidement aux besoins de l’entreprise. Si vous voulez vous faciliter la tâche, faites-vous aider par un spécialiste de l’international. Il aura le recul et le réseau nécessaires pour vous aider à faire les bons choix.
Il est donc important de noter que la mise à niveau des compétences internes se fait généralement de manière progressive. Un phasage réalisé avec chaque service, sur la base des compétences à maîtriser et des actions à mettre en œuvre, doit permettre d’étaler la montée en puissance des équipes sur plusieurs exercices en prenant en compte l’évolution prévisible de l’activité internationale. Et il faudra faire preuve de souplesse pour coller au plus près de l’évolution du chiffre d’affaires !
Il est important de travailler de manière collective et transparente pour que tous les salariés de l’entreprise se sentent concernés par cette démarche. N’ayez pas peur d’ouvrir la « boîte à secrets », car, même s’il y avait quelques indiscrétions sur la stratégie de développement de l’entreprise, vous seriez largement gagnant en termes de motivation et de climat social. Cette phase collective est importante car elle oblige chaque service à faire preuve de mesure et de recul. En effet, les plans de mise à niveau des différents services sont naturellement comparés les uns aux autres. Cela incite certains à modérer leurs prétentions.
Enfin il est nécessaire que l’exécution du plan défini soit suivie de près par la direction. Il faut absolument s’assurer que les frais fixes liés aux recrutements et aux autres engagements que pourrait prendre l’entreprise ne viennent pas trop tôt. En effet, il n’est malheureusement pas rare que le rythme de croissance du chiffre d’affaires attendu ne soit pas au rendez-vous. Vu l’importance de ce suivi, s’il n’est pas possible de le réaliser en interne, n’hésitez pas à l’externaliser.
Trop de projets internationaux sont stoppés par manque de compétences et de moyens. Osez aller les chercher à l’extérieur et choisissez en priorité des solutions flexibles, faciles à moduler ! Des sociétés spécialisées peuvent vous aider. Vous pourrez faire leur connaissance sur les salons spécialisés « Classe Export » organisés chaque année à Paris, Lyon et Marseille.
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